Pendant que les travailleurs sociaux manifestaient le 4 avril, Axess et les organisations syndicales de la branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale (Bass), étaient réunis en commission mixte paritaire (CMP). Principal point à l’ordre du jour : la négociation, d'ici le mois de juin, d'un projet d’accord intermédiaire permettant de revaloriser les bas salaires, comme l’a demandé la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités.
« Il y a une avancée », se félicite Benjamin Vitel, secrétaire national de la CFDT santé sociaux à l’issue de cette séance. Selon le syndicat, « Axess s’est rapprochée du projet d’accord de méthode envoyée à la précédente réunion par la CFDT santé sociaux (…) dans le but d’étendre à toutes et tous la prime de 183 € net par mois ». Pour les financer, les 545 millions d’euros prévus lors de la conférence salariale du 28 février 2024 pourraient être mobilisés pour une mise en œuvre dès le 1er juillet 2024, précise la CFDT.
Elle émet toutefois deux « blocages » à la proposition d’Axess : les 8 500 salariés des établissements d’accueil de jeunes enfants (EAJE) seraient exclus de cette revalorisation. Plus préoccupant encore, l’insertion d’une « clause indiquant qu’en cas de financements insuffisants, l’employeur pourrait ne pas verser la prime ou en arrêter le versement ».
Reste un autre point noir : l’engagement à poursuivre la négociation d’une convention collective unique et étendue (CCUE) devra, comme l’exige le ministère, figurer dans le projet d’accord. Au risque que les autres organisations syndicales qui ont toujours refusé que les deux sujets – bas salaires et négociation de la CCUE – soient liés, ne suivent pas.
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