Après la CFDT santé sociaux, c'est au tour de la confédération patronale Axess (Fehap et Nexem) de contester l'évaluation du nombre de professionnels sociaux et médico-sociaux dits « exclus du Ségur », faite par le gouvernement dans un rapport remis au Parlement fin 2023.
Selon ce document, 92 400 professionnels de la branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale (Bass) (sur les 120 800 exclus) ne bénéficieraient pas de la revalorisation. « Une sous-estimation », déplore Axess, pour qui, les salariés concernés seraient « plus de 215 000 ».
Autre critique : le coût moyen lié à cette revalorisation pour un employeur « ne correspond pas à la réalité », relève l'organisation. Ainsi, alors que le rapport l'estime à 439 euros mensuels (charges comprises) par personne, elle « l'évalue à 462 euros ».
Au final, cet état des lieux « ne peut servir, à ce jour, de référentiel pour mener des discussions sereines avec le gouvernement, les organisations syndicales et les parlementaires », estime la confédération qui en demande la révision.
Plus globalement, et à la veille de la conférence salariale des établissements et services sociaux et médico-sociaux du 28 février, elle déplore « le sous calibrage des financements versés au titre du Ségur » auquel s'ajoute le « non-versement [des crédits] de certains financeurs ». Selon Axess, en année pleine, « près d'1 milliard d'euros » manquerait.
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