Depuis huit ans, il était délégué général de l'Union nationale des centres communaux d'action sociale (Unccas). Benoît Calmels a souhaité s'engager sur une nouvelle voie professionnelle. Plan Borloo, batailles politiques, relations avec les ministres, évolution des CCAS... pour Le Media social, il revient sur 30 ans d'engagement.
Dans les conférences de presse organisées par l'Unccas, il y avait un style Calmels. Propos carrés, pas (ou peu) de langue de bois et une pointe d'humour. Lui qui avait acquis une vraie connaissance du terrain et des arcanes politiques, a décidé, à 57 ans, de tourner la page des CCAS qu'il a écrite pendant près de trente ans. Il nous raconte cette aventure.
Vous avez débarqué à l'Unccas voici 17 ans. Vous arriviez d'où ?
Benoît CalmelsJe travaillais auparavant tout près de Paris, à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), pour le CCAS, en charge des questions de gérontologie. J'ai travaillé à renforcer la coordination entre les acteurs via le Clic. En 2005, je suis recruté par l'Unccas, alors présidé par Patrick Kanner (PS), pour m'occuper des services d'aide à domicile. Je vais notamment travailler sur la mise en place du plan Borloo (2005) de développement des services à la personne.
Sur ce dossier, quelle était la vision de l'Unccas ?
B. C.Une plate-forme nommée France Domicile avait été constituée avec la Mutualité française et l'UNA. Elle visait à centraliser la demande et à orienter les besoins vers les structures existantes. Mais malheureusement, France Domicile a été un échec.
Pour quelles raisons ?