Face au « délabrement croissant » de la protection de l'enfance, la solution serait-elle dans le lancement d'États généraux, comme le suggèrent plusieurs départements de gauche ? Le conseil d'administration de la fédération des associations de protection de l’enfant (Cnape) se montre sceptique quant à « l'efficacité d'un événement tribune, long et complexe à organiser, visant à étayer des constats déjà connus et partagés ».
À la place, il estime urgent de définir « les conditions d’un dialogue entre financeurs – départements, État (santé, justice, éducation) – qui doivent se rassembler autour d’objectifs communs de sortie de crise ».
Et si la Cnape reconnaît que les inégalités territoriales dans les prises en charge des enfants protégés peuvent faire « douter de l'efficience » de la décentralisation, elle considère qu’entamer un mouvement de recentralisation – comme l'a évoqué Charlotte Caubel – « conduirait à plusieurs années de désorganisation, dans un système à bout de souffle qui ne peut se le permettre ».
En revanche, elle soutient l'appel à un « plan Marshall » pour le secteur, comprenant en particulier « un volet financier prioritaire ».
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