Lors de la rentrée scolaire de septembre, un collectif d'associations (FCPE, Collectif des associations unies, Unicef, etc.) constituait un réseau d'aide aux enfants à la rue, estimés en octobre à 2 000 dans tout le pays, soit une croissance de 100 % depuis le début de l'année. Le 17 octobre, le collectif a organisé une rencontre avec les parlementaires sensibles à la cause des enfants sans toit.
La baisse annoncée dans le PLF 2023 du nombre de places d'hébergement de 14 000 (sur 200 000) aggrave encore une situation déjà difficile. S'ajoute à cette décision politique une conjoncture singulière. « De nombreux hôtels sont en train de fermer pour travaux, dans la perspective de la Coupe du monde de rugby 2023 et des Jeux Olympiques 2024 », alerte le collectif dans une tribune. Lequel s'inscrit en faux contre l'argument invoqué par l'État de la montée en puissance du « Logement d'abord ». Cette solution est encore trop modeste pour compenser la réduction du nombre de places d'urgence.
Lors de cette rencontre à l'Assemblée nationale, plusieurs parlementaires de la Nupes se sont engagés à batailler pour annuler les suppressions de places prévues par le PLF, en espérant rallier des députés de la majorité à la cause des enfants à la rue.
À lire également :