La nouvelle secrétaire d’État lève le voile sur ses objectifs pour la protection de l’enfance. Elle entend améliorer la coordination des parcours, ainsi que le pilotage de l’État. L’ancienne directrice de la PJJ compte "travailler en collectif".
La Première ministre vient de délivrer son discours de politique générale, faisant de l’enfance « une priorité de ce quinquennat ». Avez-vous désormais votre feuille de route ?
Charlotte Caubel J’ai proposé à la Première ministre une feuille de route, avec mes objectifs, mon calendrier et ma méthode. Elle va être un peu rediscutée avec le nouveau ministre des Solidarités.
Et je suis en passe de proposer une lettre de mission, pour fixer les objectifs du gouvernement pour l’enfance : je suis en effet placée auprès de la Première ministre pour animer et coordonner les actions des ministres, qui ont tous un bout d’enfance dans leurs champs.
À ce stade, je peux dire que ma mission sera de veiller à ce que les plus fragiles soient pris en compte dans toutes les politiques publiques et, bien évidemment, d’améliorer la politique de protection de l’enfance.
Élisabeth Borne a annoncé la construction d’un « service public de la petite enfance » : en serez-vous chargée ?
C. C. Ce n’est pas moi qui piloterai ce sujet, qui répond d’abord à des objectifs d’égalité hommes-femmes, de lutte contre la pauvreté, d’éducation… Mais j’y serai investie, car ce service public de la petite enfance est aussi un lieu de prévention et de détection des gamins en danger. En outre je suis chargée de faire le fil rouge de tout ce qui concerne la jeunesse.
Certains regrettent qu’il n’y ait pas de ministère de l’Enfance à proprement parler.
C. C. Un tel ministère de plein exercice ne me paraît pas répondre au besoin que toutes les politiques publiques prennent en compte l’intérêt de l’enfant. Il n’y a pas un ministère qui ne soit pas concerné – même Bercy ! L’important est que je sois placée auprès de la Première ministre dans cet objectif d’animation, de coordination, et d’alerte auprès de mes collègues.