Face à l’inflation, les crédits prévus par l'instruction budgétaire 2023 ne suffiront pas aux établissements et services médico-sociaux pour fonctionner, et encore moins pour recruter, alertent plusieurs fédérations.
Des efforts qui ne suffiront pas. C’est en substance la réaction des fédérations médico-sociales à l’instruction qui organise le financement de la campagne budgétaire 2023 des établissements et services médico-sociaux (ESMS), publiée le 31 mai dernier.
Explosion des coûts
« Nous saluons les crédits débloqués pour les revalorisations "Ségur" et la prise en compte de l’inflation [850 millions d’euros pour les deux secteurs NDLR] mais savons déjà que, pour certaines associations, cela ne suffira pas », prévient ainsi Marie Aboussa, directrice du pôle « offre sociale et médico-sociale » de Nexem.
En effet, « avec l’explosion des coûts de l’énergie, les factures ont parfois été multipliées par quatre et n’ont pas été couvertes par le bouclier tarifaire », rappelle-t-elle.
Courrier à Geneviève Darrieussecq
Quant aux enveloppes dédiées aux revalorisations, rien ne dit qu’elles seront suffisantes : « nous serons très vigilants car l’expérience a montré qu’en 2022, les associations du secteur "handicap" n’ont pas toujours perçu les crédits pour les financer », poursuit-elle.
Dès le 23 mai, Nexem et la Fehap ont d’ailleurs écrit à la ministre déléguée aux Personnes handicapées, Geneviève Darrieussecq, pour lui faire part de leurs inquiétudes et réclamer un fonds d’urgence pour les associations en difficulté.