L'ancien directeur général de l'ARS Ile-de-France revient sur l'affaire Orpea. Pour améliorer la qualité de vie en Ehpad, il préconise le développement des procédures de médiation.
Dans le monde médico-social, Claude Évin a un statut particulier. « Il a été » et en même temps, « il est ». Dans l'ancien siècle, il a été ministre des Affaires sociales dans le gouvernement Rocard, bien avant de devenir directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France entre 2010 et 2015. Mais le jeune septuagénaire est toujours à l'action, comme avocat intervenant auprès de nombreux établissements médico-sociaux, notamment dans le domaine de l'âge.
À la suite des révélations sur le groupe Orpea, Claude Évin s'est exprimé, notamment sur France Info le 30 janvier. Il y expliquait que l'ARS n'avait pas été inactive en matière de contrôles, inopinés ou non, des Ehpad. Et il ajoutait : « Les établissements d'une manière générale remplissent la mission qui leur a été confiée ». Trois semaines après, nous l'avons interrogé sur les raisons de cette situation difficile mais aussi sur des pistes d'évolution.
Quand vous étiez DG de l'ARS, n'avez-vous pas eu de soupçons sur d'éventuelles malversations financières ?