La secrétaire d’État aux Personnes handicapées Sophie Cluzel a annoncé, le 5 septembre dans le Journal du dimanche , la fabrication de 100 000 masques inclusifs pour les enseignants de maternelle et ceux ayant des élèves sourds dans leur classe. Mais quid des professionnels du secteur médico-social ? Interrogée par Le Media social, Nathalie Mercier, responsable de communication au cabinet de la secrétaire d’État, assure que ces stocks publics seront aussi destinés aux professionnels du médico-social qui accompagnent les enfants malentendants. Une précision qui devrait soulager l'Uniopss qui réclamait cette extension.
D'ailleurs le protocole pour l'accompagnement des enfants handicapés scolarisés diffusé le 2 septembre incite à l’usage de ces masques dotés d’une fenêtre transparente qui permet de lire sur les lèvres et précise les quatre modèles homologués par la direction générale des armées (DGA) pour les fabriquer.
Le problème ? Ils sont plus coûteux (une dizaine d’euros), souligne Aurélie Valleix, conseillère technique gestion, tarification, régulation à l’Uniopss : « Pour une structure de 60 professionnels, un gestionnaire a calculé que la facture serait de 20 000 euros par an », raconte-t-elle. Autre difficulté : la production est actuellement saturée et les délais de livraison peuvent prendre une à trois semaines, déplore Jeanne Cornouaille, déléguée nationale du Gepso. Du côté du secrétariat d’État, Nathalie Mercier assure que « la production va monter en cadence pour fournir un masque inclusif au maximum de personnes concernées ».