Face à la multiplication des signaux d'alerte de la part des départements, les directeurs de l'action sociale réunis au sein de l'Andass font le point sur les impasses actuelles. L'association propose quelques pistes de nature à redonner du souffle aux politiques sociales décentralisées.
Voilà un document stimulant même si le désespoir pointe ici ou là. L'Association nationale des directeurs d'action sociale et de santé des départements et métropoles (Andass) publie « dans le contexte d'installation du nouveau gouvernement » une contribution, adoptée le 15 octobre par son conseil d'administration, intitulée « Comment les solidarités peuvent-elles résister par gros temps ? ».
L'association y formule des propositions sur la gouvernance des politiques de solidarité (relation État-départements) et sur les priorités qu'elle souhaite mettre en avant dans le contexte de crise des finances publiques.
Recentralisation rampante
En 2014, l'Andass publiait, en réaction au projet de loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République), une note faisant le point sur les logiques de recentralisation de l'État via la régionalisation.
« Force est de constater que rien n’a changé depuis 10 ans, écrit-elle aujourd'hui. L’Andass prédisait un échec du projet d’émiettement des compétences sociales permis par la loi NOTRe. » Et d'ajouter : « Que s'est-il passé depuis ? Rien sur la méthode. Rien sur la manière de faire ensemble. »
Si l'imbroglio institutionnel n'a pas été dénoué en une décennie, la situation est devenue cependant plus périlleuse pour les départements. Pour un pouvoir central qui ne gouverne que par « les leurres et la seule communication », les départements sont devenus les mauvais élèves, ceux qui dépensent trop.