Les Petits frères des Pauvres ont réagi à la demande des pouvoirs publics d'aller, notamment dans les Ehpad, vers un confinement plus poussé, individuel (en évitant donc les chambres doubles). Ils mettent en avant les « conflits éthiques » que soulève cette décision. En effet, les deux termes de l'alternative ne satisfont pas le mouvement qui lutte contre l'isolement des personnes âgées. Le confinement individuel aboutit à une « interdiction des sorties individuelles, mesure parfois inévitable mais réellement difficile à mettre en œuvre sans entraver le droit d’aller et venir des résidents et leur état de santé moral et physique ». Sinon, les directeurs doivent « trouver, lorsque cela est possible, des alternatives parfois difficiles à porter. »
Les paradoxes sont très difficiles à assumer car si le confinement protège, il contribue également à dégrader la situation mentale et physique des résidents. Sont notamment cités en tant qu'effets négatifs, les « capacités musculaires dégradées », « l'aggravation des états dépressifs et syndrome de glissement. »
Dans ce contexte, les Petits frères des Pauvres qui ont mis en place de nouveaux modes de communication avec les personnes accompagnées, invitent à tout faire pour que cette situation de privation de liens sociaux ne dure pas trop longtemps. Cela suppose, estime le mouvement, la mise à disposition de matériel de protection pour tous et la réalisation d'un dépistage systématique.
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