Le contrat d'engagement jeune entre en vigueur ce 1er mars. Ce dispositif reprend la philosophie de la garantie jeunes, qu'il vient remplacer, tout en comportant des nouveautés. Parmi elles, une sanction renforcée du manque d'assiduité des jeunes.
C'est en grande pompe que le gouvernement a donné le coup d'envoi, ce 1er mars, à la mise en œuvre du contrat d'engagement jeune (CEJ). Le Premier ministre, Jean Castex, et la ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion, Elisabeth Borne, ont même fait le déplacement à Rosny-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, pour assister à la signature des premiers contrats.
En parallèle, le gouvernement a diffusé une circulaire contenant un guide pratique pour son application. Le document explicite le décret d'application paru le 19 février et permet d'appréhender les nouveautés du contrat d'engagement par rapport à la garantie jeunes, qu'il remplace.
La philosophie des deux dispositifs reste la même : proposer un accompagnement aux jeunes de 16 à 25 ans qui ne sont ni en emploi, ni en formation (les « Neet »), en contrepartie d'une allocation versée sous conditions de ressources. Les modalités de mise en œuvre du CEJ diffèrent toutefois sur certains points.
Les organismes d'accompagnement
Seules les missions locales étaient compétentes pour assurer l'accompagnement des personnes bénéficiant de la garantie jeunes. Dans le cadre du contrat d'engagement, elles partageront cette mission avec Pôle emploi mais aussi avec d'autres organismes, y compris privés.
La loi de finances pour 2022, qui a acté la création du dispositif, prévoit en effet que le CEJ peut aussi être mis en œuvre « par tout organisme public ou privé fournissant des services relatifs au placement, à l’insertion, à la formation, à l’accompagnement et au maintien dans l’emploi des personnes en recherche d’emploi ».
Inquiétudes
Ce partage des compétences inquiète. Le Syndicat national des métiers de l'insertion (Synami-CFDT) dénonce la future concurrence entre les missions locales et Pôle emploi pour remplir les objectifs qui leur sont fixés par le gouvernement. Le syndicat regrette cette « guerre institutionnelle stérile, contreproductive ».