Face au "fléau de la prostitution des mineurs", le groupe de travail lancé par Adrien Taquet présente 95 préconisations, en misant notamment sur les acteurs de la protection de l'enfance. Le secrétaire d’État doit en tirer un plan national en octobre.
Du sexe tarifé, avec des adolescents ? Le phénomène « n’est pas connu, n’est pas vu », y compris « des acteurs de la protection de l’enfance ». Anne Devreese peut en témoigner : elle est directrice générale adjointe du département du Nord, déléguée notamment à l’Enfance. Depuis dix mois pourtant, cette professionnelle œuvre à briser l’omerta, au sein d’un groupe de travail contre la prostitution des mineurs, lancé en septembre 2020 à la demande d’Adrien Taquet. Ses 32 membres ont pu présenter leur rapport au secrétaire d’État, le 13 juillet à Paris. Et leurs 95 préconisations, en vue de nourrir un futur plan gouvernemental, n’omettent pas de mobiliser, notamment, les acteurs de la protection de l’enfance.