Dans la foulée de l'affaire Orpea, le gouvernement a décidé de contrôler l'ensemble des Ehpad dans un délai de deux ans. Outre la mobilisation humaine très importante pour mener les inspections, cet objectif soulève des inquiétudes alors que nombre d'Ehpad déplorent des moyens insuffisants, tant sur le plan budgétaire qu'en matière de personnels.
L'annonce avait été faite par les ministres Véran et Bourguignon, début mars, en réaction à l'affaire Orpea qui avait commencé à se déployer à partir de fin janvier : l'ensemble des Ehpad, au nombre de 7 500, allaient être contrôlés dans un délai de deux ans. C'était d'ailleurs l'information principale qu'avait retenue le grand public de ce plan ambitieux présenté par le gouvernement.
Chantier au point mort
Deux mois après, où en sommes-nous et quelles sont les perspectives ? Lors d'une visioconférence proposée, le 11 mai, par le think tank Matières grises, Pierre-Yves Renard, directeur de l'offre pour le département du Maine-et-Loire, a eu une réponse simple.
« Nous n'avons rien préparé pour l'instant. Nous sommes suffisamment occupés par d'autres dossiers comme le Ségur de la santé. Et puis concernant le contrôle que nous avons fait avec l'ARS dans l'unique Ehpad Orpea du département, nous avons reçu, dans le cadre de la démarche contradictoire, un dossier épais de 20 centimètres. Autant vous dire que nous n'avons pas commencé à travailler avec l'ARS sur ce dossier. »