Alors que les gestionnaires d'établissements et de services médico-sociaux (ESMS) accueillants des enfants handicapés doivent, à partir du 27 janvier, faire remonter les données de leur activité à l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (Atih), la Fehap appelle ses adhérents à ne pas répondre à cette demande de l'État.
Rappelons que ce « recueil PH 2025 » – aussi appelée « coupe » – est organisé dans le cadre de la réforme de la tarification des ESMS, Serafin-PH, qui doit entrer en vigueur en 2026 pour les structures « enfants ».
Or pour la Fehap, « la mise en œuvre de cette réforme aboutit à une simple convergence tarifaire, sans prendre suffisamment en compte les enjeux de terrain et sans répondre aux préoccupations légitimes des établissements ». Elle déplore aussi l'absence de réponse au courrier adressé au gouvernement qui crée « un climat d’incertitude et d'inquiétude au sein des établissements ».
À dix jours de l'échéance des recueils obligatoires, elle réitère donc ses demandes et en particulier un décalage du calendrier de mise en œuvre « afin de permettre aux établissements de s’adapter aux enjeux de cette réforme sans pression excessive ».
Elle exige en outre « l’accompagnement renforcé des établissements concernés » et « un engagement ferme en matière de transparence et de garanties réalistes concernant la construction du futur modèle tarifaire, afin de préserver la qualité des services rendus aux personnes ».
La tenue d’un comité stratégique présidée par la ministre en charge des Personnes handicapées est aussi à nouveau réclamée « pour clarifier et arbitrer les orientations politiques de la réforme et répondre aux préoccupations des acteurs de terrain ».
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