Sept ans après la toute première estimation des « budgets de référence » nécessaires à une vie décente dans les villes moyennes, une nouvelle évaluation, dans trois types de territoires, vient d'être publiée par le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (CNLE).
Pour faire face « aux nécessités de la vie quotidienne », mais aussi « pour avoir la possibilité de participer pleinement à la vie sociale », il faut disposer de 1 500 € à 1 800 € par mois selon le lieu de résidence, d'après les experts et les citoyens consultés par le CNLE. Voilà qui implique de dépasser sensiblement le seuil de pauvreté, actuellement évalué à 1 102 € par mois.
Mais le CNLE montre aussi combien ces budgets minimaux sont « très contrastés selon les territoires ». Ainsi, dans les zones rurales, pour « vivre décemment mais sans luxe », il faut prévoir « un budget conséquent pour les transports, l'équipement du logement et les frais de garde » des jeunes enfants, rapporte-t-il. À l’inverse, dans le Grand Paris, « les frais de garde et de transport seront fortement allégés » tandis que culmineront « les dépenses de logement et celles consacrées à la vie sociale ». Les villes moyennes, en définitive, impliquent « des budgets de référence relativement moins élevés ».
Cette approche du budget de référence peut « renouveler les pratiques d'accompagnement social » et aider les travailleurs sociaux à « mieux comprendre les attentes exprimées par leur public qui ne relèvent pas toutes, loin de là, du minimum vital », comme le concluent Jeanne Lazarus et Marie Mallet, deux des contributeurs de ce rapport.
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