Le secteur adapté et protégé, mais aussi celui de l'insertion par l'activité économique, ont très vite réorienté leurs activités dans la production de masques, d'équipements de protection, ou dans des actions de solidarité en lien avec la crise du Covid-19. Créativité et réactivité sont au rendez-vous.
Dans l'économie de crise, les acteurs de l'insertion ne sont pas les derniers à se mobiliser. Que ce soit dans le secteur adapté et protégé, ou celui de l'insertion par l'activité économique (IAE), ils ont été nombreux à répondre à l'appel du haut-commissaire à l'inclusion dans l'emploi, Thibaut Guilluy, et à son projet « Résilience », lancé le 30 mars.
Celui-ci vise à produire « à des coûts raisonnables et dans les meilleurs délais », un maximum de masques anti-projection, selon un prototype homologué par la direction générale de l'armement, et qui seront vendus aux services publics, secteurs prioritaires, et associations d'aide aux démunis.
Difficultés économiques
« Cette initiative est la bienvenue pour le réseau Coorace, qui emploie 60 000 salariés en insertion, et dont 80 % des adhérents - associations, chantiers et entreprises d'insertion - ont dû arrêter leurs activités », observe Éric Béasse, délégué général.
Même réaction du côté des entreprises adaptées, qui emploient 80 % de personnel handicapé et dont le modèle économique repose sur 76 % de recettes propres : « Depuis le début de la crise elles n'ont conservé que 30 % de leur activité », indique Farid Marouani, directeur des opérations d'APF France Handicap.