Depuis le début du confinement, de nombreuses aides alimentaires (distribution de repas, banques alimentaires, épiceries sociales) sont fragilisées pour diverses raisons : difficultés d'approvisionnement, âge élevé des bénévoles (qui faisait craindre des contaminations potentiellement dangereuses), complexité pour aménager les locaux afin de mettre en place les gestes barrières... En tout, 5,5 millions de personnes bénéficient d'une forme d'aide alimentaire.
Face à cette situation à terme explosive (certaines familles pauvres vivent grâce à quelques travaux en intérim ou au noir), la secrétaire d'État Christelle Dubos a annoncé diverses dispositions. « Les préfets, avec l’appui des commissaires à la lutte contre la pauvreté, sont chargés de coordonner la poursuite des activités de distribution alimentaire avec les collectivités locales », affirme la secrétaire d'État.
Point important : pendant cette période exceptionnelle, la collecte de denrées alimentaires est élargie à l'ensemble des associations alors qu'elle est habituellement réservée aux associations habilitées. Les créneaux horaires pour distribuer l'aide alimentaire sont élargis et cette action ne peut être entravée par les limitations à la circulation.
Les équipes de bénévoles souvent plus réduites pourront être renforcées par des citoyens volontaires inscrits à la réserve civique. Les associations d'aide alimentaire peuvent bénéficier des dispositifs de soutien aux entreprises mis en place par le gouvernement. À noter également que les caisses d'allocations familiales sont habilitées à délivrer des aides financières individuelles.