Premier long-métrage délicat et sensible de la réalisatrice Emmanuelle Nicot, "Dalva" – qui sort en salles ce mercredi 22 mars – raconte la reconstruction d'une jeune fille victime d'inceste. Porté par une extraordinaire actrice de 12 ans dans le rôle-titre, ce film met en avant l'importance des éducateurs pour accompagner les victimes.
À 12 ans, Dalva s'habille, se maquille et se comporte comme une femme tout en séduction. Elle vit seule avec son père depuis l'âge de cinq ans. Un soir, elle est arrachée avec fracas du domicile paternel pour être placée dans un foyer.
Sans repères, elle peine à comprendre les règles posées par son éducateur référent, lui-même un peu hésitant sur la conduite à tenir face à cette jeune fille à la fois naïve et provocante, incapable de comprendre ce qui lui est arrivé.
Elle fugue et refuse de s'alimenter pour obtenir l'autorisation de rendre visite à son père, incarcéré. Il faudra cette confrontation pour que Dalva, victime d'inceste, commence à se défaire de son emprise et à se reconstruire.
La révélation Zelda Samson
Sur un sujet aussi délicat à mettre en scène, Emmanuelle Nicot réalise un premier long-métrage parfaitement maîtrisé qui aborde avec une grande sensibilité la question de l'emprise et le chemin vers la reconstruction d'une petite fille privée d'enfance.