La chambre régionale des comptes de Provence-Alpes-Côte d’Azur a ausculté la gestion du Foyer de l’enfance des Alpes-Maritimes, établissement public chargé de l’accueil d’urgence des enfants confiés à l'ASE. Son rapport met en lumière des événements indésirables graves, de l'absentéisme, et des capacités d'accueil insuffisantes.
En « trois ans d’une impitoyable descente aux enfers », le Foyer de l’enfance des Alpes-Maritimes (Feam) a vu « sa capacité d’accueil et ses effectifs de personnel réduire de moitié », pour se voir finalement menacé, par le conseil départemental, d’une « disparition programmée ».
La dénonciation n'est pas signée par des magistrats financiers : elle avait été diffusée, le 29 septembre 2023, par les syndicats CGT et Sud de cet établissement public sous tutelle du département.
Les militants, cependant, espéraient bien qu’un contrôle alors ouvert par la chambre régionale des comptes (CRC) mettrait bientôt « en évidence les dysfonctionnements » qu’ils déploraient.
395 événements indésirables graves
Un an après, le 14 octobre, les magistrats financiers de Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) ont rendu leurs conclusions publiques. Et s’ils ne sont sans doute pas aussi virulents que des syndicalistes, ils le formulent d’emblée, en résumé de leur rapport : « Le Foyer de l’enfance des Alpes-Maritimes a fait l’objet de nombreux événements indésirables graves, d’alertes institutionnelles et de signalements préoccupants révélateurs de dysfonctionnements aux causes multiples. »