À Arzacq-Arraziguet, une commune rurale des Pyrénées-Atlantiques, l'association l'Arribet gère des établissements pour personnes âgées dépendantes. Elle a ouvert en 2019 un service d'accueil de mineurs non accompagnés (MNA), et guide et forme ces jeunes aux métiers en tension, notamment de l'aide à la personne.
Ils viennent de Guinée, Pakistan, Côte d’Ivoire, Cameroun, sont arrivés en France avant leurs 18 ans et sans parent. « Ils sont Arzacquois. Ils font partie de la commune, ils apprennent et on apprend beaucoup avec eux », a affirmé, lors des derniers vœux, le maire d'Arzacq-Arraziguet, un bourg vert et tranquille de 1 000 habitants, dans le Nord Béarn.
« Ils », ce sont les mineurs isolés qu'accueille et accompagne depuis 2019 l'association l'Arribet, dont la mission est surtout de gérer un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et des maisons de retraite.
Une insertion comme solution
À l'époque, c'est le conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques qui propose à l'Arribet la création du service. Il le finance toujours intégralement. Tous les mineurs isolés confiés aux services de l’ASE étaient concentrés dans la ville de Pau, ce qui rendait leur insertion difficile.
À quarante minutes de là, à Arzacq-Arraziguet, l'Arribet peinait à recruter des professionnels pour ses structures, bien que l'association dispose de son propre organisme de formation en alternance aux métiers d’aide à la personne : « BPS Formation » . « Le souci d’insertion des uns devient alors la solution des autres », résume Frédéric Thomann, le directeur de l'Arribet.
Un centre de formation en interne
En 2019, l'ASE confie à l'Arribet cinq jeunes intéressés par les métiers du soin. Le service en accueille désormais douze, des garçons de 16 à 18 ans. L'équipe est constituée de deux éducateurs spécialisés, une infirmière coordinatrice, un médecin coordinateur, une psychologue, une chargée de transports et une cheffe de service.