Le 24 novembre, devant l'Association des maires de France (AMF), Élisabeth Borne a tenté de rétablir la confiance avec des élus passablement agacés notamment par la volonté de conditionner le versement de certaines dotations à une restriction des dépenses de financement. La Première ministre a annoncé un abandon de ce dispositif.
Les départements de France (DF) applaudissent cette attitude jugée plus respectueuse des élus. Son président François Sauvadet demande cependant au gouvernement d'aller plus loin. « Nous avons démontré au gouvernement que même les départements qui à l’époque n’avaient pas signé les contrats de Cahors (1) avaient fait le choix du sérieux budgétaire. Nous l’avons appelé à nous faire confiance, à lâcher prise et à mettre effectivement nos moyens en adéquation avec l’évolution des charges qu’il nous impose. Nous y sommes presque ! »
À plus long terme, le président de DF espère aller vers « un véritable transfert de compétences, de responsabilités, de pouvoir normatif et de financement. »
(1) À partir de 2018, les contrats triannuels de Cahors ont engagé 322 collectivités locales (régions, départements, EPCI et communes), dont le budget principal dépasse 60 millions d’euros, à encadrer leurs dépenses de fonctionnement. En raison de la crise sanitaire, ces contrats ont été suspendus en 2020.