« Cette décentralisation inachevée produit de l'inefficacité pour l'action publique, elle produit aussi de la perte de repères pour nos concitoyens. Qui est responsable de quoi ? Quand et comment sont désignés lesdits responsables ? Quel impôt concourt à quel service public ? »
À l'occasion du 65e anniversaire de la Constitution de la Ve République, Emmanuel Macron a relancé le débat sur la décentralisation indiquant qu'avec « l'ensemble des formations politiques », il ouvrirait une « nouvelle étape de la décentralisation ».
« Nous n’avons pas besoin d’un big bang territorial. Plutôt d’un big bang des pratiques et de l’action publique » : Départements de France (DF) a réagi plutôt fraîchement à cette déclaration présidentielle. Par la voix de son président François Sauvadet, l'organisation ne réfute pas cette nouvelle étape de la décentralisation, mais demande un changement de fonctionnement de l'État.
« Décentraliser, c’est d’abord laisser l’intelligence des territoires s’exprimer », expose le président de DF (par ailleurs à la tête du conseil départemental de Côte d'Or). Il ajoute que « l’État doit accepter de lâcher prise et d’en finir avec cette passion pour les organisations qui brident les initiatives locales ».
Départements de France insiste pour que cet échelon territorial soit conforté dans son « rôle d'organisateurs du territoire », ce qui va au-delà des seules missions sociales.
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