France Terre d'asile met en lumière, dans une étude qualitative, les obstacles au repérage des besoins en santé mentale des demandeurs d'asile et à l'accès aux soins.
Les demandeurs d'asile présentent un risque accru de détresse psychologique, et pourtant ils font face à des barrières en matière d'accès aux soins de santé mentale, déplore France Terre d'asile. Sur la base de ce constat, l'association a mené une « étude qualitative » sur la réponse aux besoins en santé mentale de ce public, dont les résultats ont été récemment publiés.
Objectif : mieux comprendre leurs besoins et attentes, ainsi que la nature des obstacles empêchant une orientation vers des soins accessibles et adaptés.
L'étude a été menée auprès d'un échantillon de professionnels non soignants de l'association et de personnes hébergées dans des centres d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) et structures de premier accueil pour demandeurs d'asile (Spada) situés en Île-de-France, en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine.
Difficultés de repérage
Premier point : l'étude relève des difficultés dès l'étape du repérage des troubles de santé mentale. Les intervenants des Spada – qui rencontrent les intéressés juste après leur arrivée – « ont des conditions particulièrement inadaptées au repérage des problèmes de santé mentale ».