Avant l'été, Départements de France (DF) se demandait quelles politiques les collectivités devraient sacrifier pour financer notamment l'extension de la prime Ségur – 183 euros net par mois – à tous les salariés du secteur sanitaire, social et médico-social privé à but non lucratif, actée par l'arrêté du 25 juin 2024. La décision de DF est tombée : les départements sont invités à ne pas mettre au pot pour financer cette extension (estimée à 170 millions d'euros) tant que l'État n'aura pas décidé de compensation.
Dans un communiqué, l'organisation présidée par François Sauvadet énumère les périls qui planent au-dessus de la tête des départements. Un tiers d'entre eux pourrait ainsi être en difficulté en 2025. La montée en puissance des dépenses sociales obligatoires à la charge des départements les contraint à des choix cornéliens : « Un département est contraint de supprimer l'aide aux transports scolaires, afin de financer le RSA ; un autre a décidé de réduire ses investissements dans certaines infrastructures culturelles et sportives pour augmenter les fonds dédiés à l'enfance et la dépendance », écrit DF.
En conclusion, l'association d'élus appelle le gouvernement à « assumer sa décision et à compenser intégralement les impacts financiers de l'extension du "Ségur", sans quoi les départements refuseront de la mettre en œuvre. » Voilà un nouveau dossier chaud pour le futur gouvernement Barnier.
À lire également :