Dans son rapport sur les Ehpad, le Sénat a proposé, face au déficit de financement, l'instauration d'une seconde journée de solidarité. Cette proposition (qui revient régulièrement dans le débat public) est vigoureusement combattue par Laurent Escure, secrétaire général de l'Unsa.
« Il est inacceptable de constamment faire peser le poids des réformes sur les salariés et les retraités », affirme le leader syndical pour qui le financement de la perte d'autonomie ne doit pas reposer sur les seules cotisations sociales.
Le secrétaire général de l'Unsa souhaite que d'autres pistes soient examinées, comme « la diminution des exonérations de cotisations sociales des entreprises, le ré-étalement de la dette Covid, la mobilisation des droits de succession, l’extension de l’assiette de la contribution solidarité autonomie (CSA) aux revenus d’activité des travailleurs indépendants et aux compléments de salaires, la création d’une redevance sur les bénéfices des Ehpad lucratifs… »
Force ouvrière est également vent debout contre cette mesure. « Ce n’est pas aux salariés, qui vivent déjà des conditions de travail terribles, avec des salaires à faire pleurer, de participer à combler le déficit d’un groupe d’Ehpad privé », estime Franck Hausner, secrétaire général de FO dans les Alpes-Maritimes.
Interrogé par Nice Matin, le syndicaliste constate que les financements dégagés depuis 2004 par la journée de solidarité n'ont pas permis « une amélioration de la prise en charge des personnes âgées ». Et d'ajouter : « Des climatiseurs ont bien été installés dans certaines structures, mais ça n’a pas changé grand-chose au quotidien des résidents. »
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