La Fédération des acteurs de la solidarité vient d'annoncer un « plan de vigilance et de mobilisation pour la lutte contre la pauvreté ». Le constat que la FAS fait est assez terrible : « Les associations ne voient pas le bout d’une précarité et d’une pauvreté qui s’étendent dans le pays ». L'organisation présidée par Pascal Brice regrette que les décisions ou annonces gouvernementales – de la loi SRU assouplie à la loi immigration, sans oublier les mesures anti-chômeurs – conduisent à une « aggravation de ces lourdes difficultés ».
Pire, la FAS dénonce un climat politique où on « livre en pâture » les pauvres et précaires aux classes moyennes, ce qui « pèse quotidiennement sur l'action de millions de professionnels et de bénévoles ». Aussi, l'organisation entend-elle muscler sa mobilisation en faveur des associations engagées sur le terrain.
Quatre axes du plan de vigilance sont annoncés. Il s'agit, d'une part, de multiplier les recours contentieux pour appuyer la défense des droits. D'autre part, la FAS annonce qu'elle sera très exigeante dans les discussions à venir avec les pouvoirs publics (elles avaient été suspendues avant l'examen de la loi immigration par le Conseil constitutionnel). Un courrier de la FAS à Gabriel Attal avait déjà précisé début janvier les priorités de l'organisation.
La FAS prévoit, par ailleurs, d'intensifier ses actions de communication et cherchera à élargir la base des mobilisations aux syndicats de salariés, entrepreneurs, collectivités locales, artistes et universitaires.
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