Risque de "glissement vers le travail gratuit", déshumanisation… Le Secours Catholique, Aequitaz et ATD Quart Monde alertent sur les conséquences de l'expérimentation du RSA sous condition pour les allocataires et demandent la suspension de la réforme.
Alors que la DGFEP et France Travail jugeaient « encourageant » le premier bilan de l'expérimentation d'un « accompagnement rénové » des bénéficiaires du revenu de solidarité active (également dénommé « RSA sous condition ») dans 47 départements, le Secours Catholique, Aequitaz et ATD Quart Monde viennent à leur tour de publier leur propre bilan, plus mitigé.
Prévue par la loi pour le plein emploi, la généralisation de l'accompagnement rénové des personnes allocataires du RSA, avec conditionnement du versement de l'allocation à un minimum de 15 heures d'activité par semaine, doit entrer en vigueur à compter du 1er janvier 2025.
« Suspendre » la réforme
« Nous pensons que cette généralisation arrive précipitamment, sans possibilité de tirer toutes les conséquences de l’évaluation commandée par le ministère du Travail attendue pour la fin d’année, et des effets de cette réforme sur les personnes concernées », écrivent les trois organisations.
Elles appellent le gouvernement à « suspendre la généralisation de cette réforme et notamment l'obligation de réaliser 15 heures d'activité hebdomadaires ».