L'alerte est donnée par l'Association de directrices, directeurs, cadres de direction du secteur sanitaire, social et médico-social (ADC). Dans un communiqué, elle affirme observer « la création, dans plusieurs départements, d’associations d'auto-entrepreneurs ou de travailleurs intérimaires pour prendre en charge des enfants et adolescents en dehors du cadre du CASF (code de l'action sociale et des familles) ».
Ces accompagnements alternatifs en protection de l'enfance seraient justifiés, rapporte-t-elle, « par l’idée que les Mecs (maisons d’enfants à caractère social) ne pourraient pas les accueillir, laissant ainsi la place à ces associations d’auto-entrepreneurs qui perçoivent des tarifs frôlant les 500 € par jour/par enfant ».
L'ADC s'interroge sur la qualité de ces structures, qui « mettent en avant un accompagnement individualisé » mais dont le « fonctionnement repose souvent sur une simple boucle WhatsApp où chacun peut s’inscrire, sans forcément détenir de diplôme ou fournir son casier judiciaire », et qui ne sont « pas soumises à des évaluations externes ».
« Nous dénonçons ces pratiques d’accompagnement de ces jeunes par des salariés intérimaires, ou inscrites dans une structure sans contrôle », conclut l'ADC. L'association redoute, au passage, que cela démotive encore plus « les jeunes professionnels à se former et à s’investir » dans les établissements de la protection de l'enfance, « alors que quelques jours de travail dans ces associations semblent offrir une liberté fictive et des revenus immédiats ».
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