De la Fédération des acteurs de la solidarité au Collectif Handicaps, les critiques s'accumulent contre la version du Sénat, qui supprimerait l'aide médicale d'État (AME) et abandonnerait la régularisation "de droit" pour les travailleurs occupant des métiers en tension.
Le texte, certes, garde son intitulé. Le projet de loi soumis au vote du Sénat, ce 14 novembre, avant d’être transmis à l’Assemblée nationale, est toujours censé « contrôler l’immigration » et « améliorer l’intégration » tout à la fois. Mais cet « équilibre », vanté en 2022 par les ministres de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et du Travail, Olivier Dussopt, a subi dans la Chambre haute une « dérive », selon la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), « dans des conditions qui suscitent la plus vive inquiétude ».
Face à ce texte, Les Républicains, premier groupe du Sénat, se félicitent en effet d’avoir « affiché leur fermeté », en dressant, de concert avec l’Union centriste, une trentaine d’obstacles supplémentaires à l’immigration.