« En quoi les politiques publiques (…) contribuent-elles à la faible rémunération (…) et aux mauvaises conditions de travail (…) [des] emplois [du domicile et des Ehpad] ? ». C’est à cette question que répondent quatre chercheurs dans un article diffusé dans le cadre du projet de médiation scientifique « Que sait-on du travail ? » lancé par le Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (Liepp) de Sciences Po, en collaboration avec le quotidien Le Monde.
Sur la base de travaux antérieurs, l’article présente une synthèse des enjeux liés à la précarisation de ces métiers à l’œuvre depuis une vingtaine d’années. Outre la faiblesse des salaires et la forte pénibilité, ils démontrent en quoi ces professions sont victimes « d'un déficit de reconnaissance sociale manifeste ».
Et alors que les burn-out sont nombreux dans ce secteur, les chercheurs épinglent « des politiques publiques qui alimentent la perte du sens au travail » via des « processus d’industrialisation » et « un pilotage de l’activité par les indicateurs ».
Face à ces critiques, ils proposent d’agir sur « cinq dimensions (...) pour rendre soutenable le travail des métiers du vieillissement ». Ils appellent à « [affirmer] (...) que ces activités relèvent d’une logique de services publics impliquant l’encadrement très strict de la concurrence et des objectifs de lucrativité ».
Ils insistent aussi sur la nécessaire « redéfinition de l’organisation du temps de travail » des professionnelles mais aussi sur leur formation et leur intégration dans « une communauté de travail ».
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