Le droit à l’éducation est mal appliqué aux jeunes isolés étrangers, alerte l’Unicef France. L’association appelle à garantir leur scolarisation dès l'accueil provisoire d'urgence, et à leur ouvrir d'autres perspectives que des formations de courte durée.
Le principe est proclamé jusque dans la Convention internationale des droits de l’enfant : « Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation. » La France, bien sûr, a ratifié ce traité, et garantit elle-même un « égal accès de l’enfant » à « l’instruction » : pourtant il lui reste à appliquer cet engagement auprès des mineurs isolés étrangers qu'elle reçoit. L’Unicef France le révèle, dans un rapport publié le 20 septembre, non sans livrer des conseils aux professionnels de la protection de l’enfance pour mieux faire respecter ce droit.
Car si nombre de ces jeunes viennent précisément « ici pour apprendre », pour reprendre le titre de son rapport, la plupart des conseils départementaux « n’entament aucune démarche relative à une quelconque scolarisation ou formation professionnelle pendant la phase d’évaluation » de leur isolement et de leur minorité. Et tant que dure cet accueil provisoire d’urgence, « plusieurs semaines peuvent ainsi être perdues » dans l'instruction du jeune, regrette le comité français de l’Unicef.