Les magistrats financiers formulent treize recommandations pour que le droit au logement opposable (Dalo) ne devienne pas "source de désillusions". Fin février 2021, un quart des ménages reconnus prioritaires n'étaient toujours pas relogés.
Dans un rapport rendu public le 26 janvier 2022, la Cour des comptes dresse un bilan très mitigé de la mise en œuvre du droit au logement opposable (Dalo). « Pour de trop nombreux ménages, le Dalo n’est pas encore un droit effectif, et le risque qu’il devienne un droit source de désillusions augmente », résume-t-elle.
Pour « restaurer son efficacité », elle formule treize recommandations pour faire évoluer son cadre juridique. Des préconisations qui rencontrent des réactions tempérées de la part des acteurs du secteur (Premier ministre, Haut comité pour le logement des personnes défavorisées, Action logement...).
Un quart des bénéficiaires non relogés
Entre janvier 2008 (première année de mise en œuvre) et décembre 2020, plus de 333 0000 ménages ont été reconnus éligibles à un relogement urgent et prioritaire au titre du Dalo. Parmi eux, 62,8 % ont bénéficié d'une offre adaptée de relogement. Mais à l'opposé, près d'un quart d'entre eux (23,4 %, représentant 78 000 foyers) n'avaient toujours pas été relogés fin février 2021. Et la situation se dégrade, puisqu'en 2016, 60 000 ménages étaient en attente d'une offre.