Comment répondre aux dépressions ou aux troubles bipolaires, fréquents chez les enfants protégés ? Pédopsychiatre à la Pitié-Salpêtrière (Paris), Xavier Benarous attire l'attention sur les troubles du neuro-développement qui peuvent s'y ajouter.
Ce 12 septembre à Paris, vous présentez en colloque [1] une recherche sur le « repérage diagnostique des troubles de l'humeur chez les enfants placés » à l'aide sociale à l’enfance (ASE). Pourquoi avoir retenu cette problématique ?
Xavier Benarous Ces jeunes sont particulièrement à risque de développer des troubles de l’humeur, parfois dans des formes sévères et souvent difficiles à reconnaître, avec une certaine résistance aux soins. En effet, s’ils recourent tout particulièrement aux services d’urgence en cas de crise, ils peinent en revanche à s’inscrire dans des soins dans la durée.
Or on tend souvent à imputer à l’enfant les ruptures de soins, en les attribuant à des aspects psychologiques : difficultés à faire confiance, à entrer dans une relation longue… Pourtant, d'autres aspects de la vie de l’enfant peuvent expliquer ces prises en charge en pointillé.
En quoi a consisté votre recherche ?