La commission présidée par Boris Cyrulnik a remis son rapport à Adrien Taquet. Pour mieux accompagner les parents dans le développement de l’enfant, elle invite à miser sur la science, mais aussi sur les assistants sociaux, éducateurs ou TISF.
L’accouchement aura été difficile. Attendu pour l’hiver dernier, le rapport sur les « 1 000 premiers jours » de l’enfant a finalement été remis ce 8 septembre par Boris Cyrulnik. Voilà près d’un an qu’Emmanuel Macron avait chargé le neuropsychiatre, avec 17 autres experts de la petite enfance, de proposer un « nouveau parcours parent », ou encore de « repenser le fonctionnement de notre système d’accueil du jeune enfant », afin de soigner le développement des nouveau-nés. « Nous avons eu quelques dissensions », reconnaît aujourd’hui Nathalie Casso-Vicarini, éducatrice de jeunes enfants, membre de la commission (lire son interview ci-dessous). « Mais ce premier consensus scientifique apporte, aujourd’hui, une vraie avancée sociétale ! » Et de fait, les nombreuses recommandations présentées au secrétaire d’État Adrien Taquet misent bel et bien sur « la société tout entière », sans oublier les travailleurs sociaux…
1 000 jours pour l'équité
Et chacun, sans doute, pourra se passionner pour l’ouverture du rapport, qui synthétise les « connaissances actuelles sur le développement » du jeune enfant. Car les « 1 000 premiers jours », du quatrième mois de grossesse jusqu’aux deux ans de l’enfant, s’avèrent aujourd’hui cruciaux pour « promouvoir l’équité des chances d’une bonne santé physique, mentale et sociale ». En effet à ce stade, les apprentissages peuvent aller « bien au-delà de ce que l’on pensait possible il y a 30 ans ». Et en conséquence, « le rôle des parents par la primo-éducation qu’ils apportent et l’environnement qu’ils créent autour de leur bébé est capital », comme le résument les auteurs.