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Article24 février 2021
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Détresse des jeunes : deux étudiants en travail social s’engagent

Sarah Kenisberg et Robin Fattahi, inquiets par la situation globale des jeunes, souhaitent mettre en place une plateforme d’orientation qui serait gérée bénévolement par des étudiants en travail social. Rencontre.

Ils sont tous les deux étudiants à l’Institut de recherche et de formation à l’action sociale de l’Essonne (Irfase). L’un rentre tout juste en première année de moniteur-éducateur, l’autre prépare son mémoire pour obtenir son diplôme d’éducatrice spécialisée, mais ils ont un objectif commun : accompagner et orienter les étudiants qui sont en détresse à cause de la crise sanitaire actuelle.

Création d’une « plateforme d’orientation » pour les étudiants

Touchés par le suicide d’étudiants autour d’eux depuis le début de la crise sanitaire, Sarah et Robin veulent créer une « plateforme d’orientation ». Elle permettrait de repérer les étudiants en difficulté et de les orienter vers les différentes structures qui pourraient les aider : des cellules d’aide psychologique, des centres communaux d’action sociale (CCAS), des structures d’aide alimentaire, etc. Le fonctionnement de cet outil serait autonome et reposerait sur le travail d’étudiants en travail social bénévoles (voir la vidéo ci-dessous).

Plusieurs casquettes 

Délégués de leur promotion, ils doivent jongler entre leur stage, leur formation à distance et le suivi d’étudiants qui décrochent à cause des conditions d’apprentissage. Pour Robin, le plus compliqué c’est « d’apprendre le travail social en face d’écrans et non en face d’humains ». Sur les 22 étudiants qui ont commencé cette année leur formation de moniteur-éducateur, déjà huit ont arrêté.

Pas d’abandon pour le moment en troisième année de formation d’éducateur spécialisé. Depuis le premier confinement, le groupe s’est soudé avec la « création de cours sur Zoom entre étudiants ». Le but : « recréer du lien, se rencontrer les uns les autres, apporter du partage ». « Beaucoup d’étudiants se sentaient abandonnés. On était obligés de créer des choses pour qu’ils ne baissent pas les bras et continuent leur formation ».

Manque de visibilité pour le futur

Lassée par la situation anxiogène, Sarah aimerait pouvoir se projeter dans l’avenir : « En tant que jeune, on se sent un peu lésé. On voudrait profiter de notre vie ». Robin, quant à lui, attend avec impatience des nouvelles positives : « On n’est plus sur de la résilience mais sur de la résignation, on n’a aucun calendrier sur les échéances à venir ».

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BenjaminLENEVEUT
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