La Fédération des acteurs de la solidarité a réuni plus de mille participants à Nancy. Au programme, de l'échange et de la réflexion, mais aussi de quoi susciter la fierté de professionnels malmenés.
Les travailleurs sociaux ne l’entendent pas si souvent. Les mots explosent du haut de la tribune, prononcés par une femme énergique, qui s’est un jour retrouvée « de l’autre côté », et sait combien leurs métiers sont « essentiels » : « Merci de m’avoir sauvé la vie ! »
Ces paroles vivifiantes, Lou-Jayne Hamida, la vice-présidente de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), les offre dès l’ouverture des Journées du travail social, ce 24 septembre à Nancy.
Elle évoque aussitôt cette assistante sociale qui a œuvré, quatre mois durant, à lui trouver un hébergement, et à la sortir enfin de son « errance ». « Je suis la preuve vivante que votre engagement fait la différence ! »
La bataille de la « mise en lumière »
L’hommage n’est pas le seul encouragement qu’ont pu puiser, en Lorraine, les quelque 1 200 congressistes décomptés par l’organisateur, pour le premier jour de cette rencontre.
Ainsi Mathieu Klein (PS), maire de la ville hôte, mais aussi président du Haut Conseil du travail social (HCTS), n’a pas manqué d’honorer ces professionnelles qui accompagnent les vulnérabilités humaines, tout en restant, pourtant, presque toujours dans l’ombre.
La « première bataille » à mener, propose-t-il, c’est donc celle de leur « mise en lumière ». Et le promoteur du Livre blanc du travail social invite aussi à déconstruire certains stéréotypes, tels que cette « image dépassée d’un engagement de dames patronnesses » alors même que ces métiers sont aujourd’hui techniques et qualifiés.