Dans une lettre de mission du 3 janvier 2024, la Première ministre a demandé à la députée Christine Le Nabour (Renaissance, Ille-et-Vilaine) de proposer des solutions, conjointement avec le sénateur Jean-Luc Fichet (Socialiste, Écologiste et Républicain, Finistère), pour améliorer l'accès des personnes en situation de pauvreté aux services publics. Les deux élus ont été placés auprès de la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, et du ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini.
Leur mission ? « Identifier les blocages les plus saillants et les contextes dans lesquels les personnes précaires peuvent être confrontées à la stigmatisation (...) », « recenser les démarches mises en œuvre pour lutter contre la stigmatisation et en apprécier les effets » et « apprécier la pertinence des initiatives de coopération entre les acteurs des services publics et leurs bénéficiaires en situation de pauvreté », détaille la lettre.
Aussi, Élisabeth Borne invite les deux élus à « consacrer une attention particulière à la dimension numérique, à la fois dans les opportunités qu’elle apporte, dans les risques qu’elle comporte et les conditions de son bon déploiement ».
Christine Le Nabour et Jean-Luc Fichet devront aussi rédiger des recommandations en matière de formation initiale et continue pour les futurs décideurs publics afin qu'ils puissent « connaître, comprendre et savoir travailler avec les personnes en situation de précarité ».
La mission doit permettre aux agents des services publics de « mieux connaître les publics qu'ils accompagnent (...) » et aux personnes directement concernées par la stigmatisation « d'identifier les leviers favorisant leur pleine insertion sociale en mobilisant les outils de nature à faciliter la compréhension de leurs besoins et attentes par les services publics ».
Un rapport est attendu au plus tard six mois après le début de la mission.
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