La Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) et la Fédération addiction (FA) s'engagent dans deux nouveaux projets communs : l'un pour la réduction des risques en hébergement, l'autre pour les femmes consommatrices en accueil de jour. Explications croisées.
Fanny Guemert, vous travaillez pour la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) comme chargée de projets « addiction et précarité ». Quel est ce nouveau projet destiné aux femmes, « MAAA'Elles » ?
Fanny GuemertLa « mission d'accompagnement et d'accueil – addictions pour elles » est conduite par ma fédération, en partenariat avec la FA. L'objectif est d'améliorer la prise en charge et l'accompagnement des femmes en grande précarité et ayant des conduites addictives, fréquentant les accueils de jour. Ces femmes, en effet, présentent davantage de vulnérabilités, que ce soit sur le plan physiologique, en situation de couple, ou encore au regard des agressions. Quels accompagnements spécifiques peut-on donc leur proposer ?
Pour y répondre, nous avons lancé un état des lieux national des pratiques existant dans les accueils de jour. Et, dès cet été, nous allons travailler avec six structures volontaires, pour envisager les actions qui pourraient répondre à leurs besoins, avant de chercher à les pérenniser. L'idée sera ensuite d'essaimer les outils ainsi créés, afin que les autres accueils de jour puissent s'en saisir. Au total, le projet doit durer deux années, avec près de 280 000 euros de financements publics.
Marie Dumoulin, vous qui êtes chargée de projets à la Fédération addiction, quel est le programme mené cette fois par votre organisation, en partenariat avec la FAS ?