Les enfants handicapés sont peu nombreux à être accueillis dans des centres de loisirs pendant les vacances. Mis en lumière en 2018, ce constat reste d’actualité, déplore Laurent Thomas, rapporteur d’une mission sur ce sujet. Chrystelle Lamaud, mère d’un adolescent handicapé, s'indigne que les jeunes soient "cloîtrés chez eux".
En octobre 2017, à la demande de la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf) et sous le Haut patronage du Défenseur des droits, Laurent Thomas, délégué général du Mouvement national « grandir ensemble », était chargé d'une mission nationale sur l’accès des enfants handicapés dans les accueils de loisirs sans hébergement, sur le temps périscolaire ou extrascolaire.
Dans son rapport, remis à l’ancienne secrétaire d’État Sophie Cluzel en décembre 2018, il formulait 20 propositions visant l’amélioration de la situation. Nous l'avons interrogé sur les suites données à cette mission.
Dans quel contexte s’inscrivait cette mission ?
Laurent ThomasÀ cette époque, cela faisait plusieurs années que la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf) avait pris en compte ce sujet et, à la veille de la négociation d’une nouvelle convention d’objectifs et de gestion (COG), souhaitait disposer d’un état des lieux des attentes et des besoins des parents. En parallèle, le Défenseur des droits recevait de nombreuses alertes de familles sans solution pour leur enfant hors du temps scolaire. À travers cette mission, les pouvoirs publics ont souhaité s’attaquer au sujet.
Quels constats avez-vous dressés ?