Si en théorie l’accès à la culture et aux loisirs est garanti aux enfants, en réalité les obstacles abondent, pour les mineurs protégés, handicapés ou pauvres. Pour réduire ce fossé, la Défenseure des droits en appelle, notamment, aux travailleurs sociaux.
« On a le droit de rien. On nous demande de rester dans les chambres. » La remarque a été glissée par un enfant hébergé dans un hôtel social, lors de la consultation menée, comme chaque année, par le Défenseur des droits, pour nourrir son rapport sur les droits de l’enfant en France.
Or du côté de la protection de l’enfance, « dans certains foyers, les éducateurs nous disent "on n’est pas à l’hôtel ici, on ne choisit pas !" », comme se plaint l’un des 3 800 jeunes entendus pour ce rapport 2023.
Un droit « essentiel »
Si la Convention internationale des droits de l’enfant consacre bien, à son article 31, celui de « participer pleinement à la vie culturelle et artistique », ainsi que « le droit au repos et aux loisirs », il demeure manifestement un « grand écart » entre ces garanties et la réalité, comme le souligne Claire Hédon, la Défenseure des droits.
Et pire encore, « ce droit paraît anecdotique », regrette-t-elle, « alors qu’il est essentiel » pour le développement de chaque jeune.