Un mois après les recommandations de la ministre Brigitte Bourguignon visant à assouplir les contraintes en Ehpad, des familles continuent à dénoncer les privations de liberté que subissent leurs proches. Qu'en est-il exactement ? Qu'est-ce qui cloche dans les établissements ?
« Même pas le droit de lui tenir la main avant qu'il s'en aille / Quelques mots pour leur faire du bien comme si c'était mal / Même pas le droit à un dernier regard, leur dire au revoir... ». Le chanteur Louis Chedid a composé ces dernières semaines une chanson pour dénoncer la situation faite à de très nombreuses familles, privées d'informations, de visites à l'hôpital ou en Ehpad.
Droit à une fin de vie accompagnée
On doit cette implication du monde de la chanson dans ce dossier des privations de liberté à Stéphanie Bataille, directrice du théâtre Antoine, au carnet d'adresses bien fourni. Elle a voulu réagir après le décès de son père dans la solitude à l'hôpital parisien de la Pitié Salpêtrière. Avec Laurent Frémont, elle a constitué en mars, pour le premier anniversaire du Covid, le collectif « Tenir ta main » pour épauler les familles dans le désarroi et défendre un droit à une fin de vie accompagnée.