« Qui a dit : la protection de l'enfance sera au cœur des cinq années qui viennent ? C'est Emmanuel Macron. Et pratiquement deux ans après, que s'est-il passé ? Rien. Pire, la situation se dégrade de jour en jour. »
La diatribe est prononcée par Marianne Maximi, éducatrice spécialisée et députée La France insoumise, lors de la séance des questions au gouvernement du 5 décembre.
« La protection de l'enfance s'est littéralement effondrée », cingle l'élue du Puy-de-Dôme : « Les mesures de placement ne sont plus mises en œuvre, des enfants en danger restent au domicile des parents, alors que le juge ordonne leur protection. » Et la députée d'interpeller Charlotte Caubel : « Que faites-vous, à part des campagnes de communication #pournosenfants ? »
La crise « ne date pas de 2017 », lui rétorque la secrétaire d'État chargée de l'Enfance, qui estime que cette « priorité du quinquennat » s'est déjà traduite par l'installation du comité interministériel à l'enfance.
« 26 milliards d'euros auront été mis par ce gouvernement et cette majorité au profit des enfants les plus vulnérables », calcule l'ancienne directrice de la PJJ, qui reproche à Marianne Maximi sa « communication essentiellement agressive qui contribue à porter atteinte à l'image de la protection de l'enfance ».
« Nous aurons un temps politique dans quelques jours », entre le gouvernement et les départements, « pour fixer des priorités et des engagements réciproques », rappelle enfin Charlotte Caubel.
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