Qu’est-ce qui rassemble la prévention spécialisée, les maraudes pour sans-abri, ou les "aller vers" de réduction des risques ? "Une éthique de la proximité", répondent, pour Dynamo France, l’éducateur de rue Mathieu Gucciardi et le président coordinateur Johnny Herbin.
Vous intervenez tous deux sur le « travail social de rue », au Salon des expérimentations et innovations solidaires, qu’organise l’école Askoria à Rennes le 25 mai. Quel est le programme ?
Mathieu GucciardiNous allons déjà animer un atelier sur le « sac à dos du travailleur social de rue » - au nom de Dynamo France, dont je suis membre, mais aussi du Relais, le service de prévention spécialisée pour lequel je travaille à la Sauvegarde de l’enfant à l’adulte en Ille-et-Vilaine (SEA 35).
Nous allons y montrer les supports qui nous permettent de rentrer en lien avec nos publics : matériels de réduction des risques (RDR), jeux de carte, préservatifs, mais aussi slackline (sangle élastique d’équilibre, NDLR), flyers de MJC, ou même jeu de palets, comme nous le pratiquons à Rennes…
Johnny HerbinNous allons aussi proposer une table ronde sur le travail social de rue, avec plusieurs associations venues de région parisienne, de Gironde ou du Pas-de-Calais. L’idée est de partir de nos pratiques, qui sont très riches dans le travail en rue.
Par ce terme de « travail en rue », vous dépassez la seule prévention spécialisée ?