Comment les pôles d’appui à la scolarité (PAS) vont-ils fonctionner ? Après le Comité interministériel du handicap (CIH) du 16 mai, les professionnels s’interrogent sur ces nouveaux dispositifs qui seront expérimentés à la rentrée 2024.
Pour l’Uniopss, si la création de ces futurs pôles « mêlant temps d’enseignants et d’éducateurs spécialisés (…) est de nature à répondre aux attentes des familles, des élèves en situation de handicap et des professionnels », plusieurs questions se posent comme le type de public visé ou leur articulation avec les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH).
En outre, « comment imaginer que les professionnels médico-sociaux [susceptibles d'être mobilisés par les PAS], qui ont du mal à réaliser les prestations nécessaires auprès des personnes qu’ils accompagnent déjà [faute de personnels], puissent absorber une charge de travail supplémentaire ? », interroge l’Uniopss.
De son côté, Paralysie cérébrale France s’étonne du « rôle exorbitant donné à l’Éducation nationale qui sera amenée à prescrire l’aide humaine dans le cadre des PAS, la plaçant de fait dans une position de juge et partie préjudiciable aux intérêts de l’enfant ». Elle rappelle « que de nombreuses familles vivent des relations difficiles avec l’Éducation nationale et [que] les récentes déclarations malheureuses de la ministre ou des organisations syndicales ne sont pas pour les rassurer ».
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