Dans un rapport sur l’inclusion scolaire des enfants handicapés, la Cour des comptes analyse les faiblesses de l’accueil des élèves en milieu ordinaire. Elle plaide pour le développement d’une "culture commune de travail" entre le secteur médico-social et le milieu scolaire.
Mises en lumière dans de nombreux travaux, notamment parlementaires, les lacunes de l’inclusion scolaire des enfants en situation de handicap font l’objet d’un nouveau rapport, rendu public le 16 septembre, émanant, cette fois, de la Cour des comptes. Mais pour son premier président, Pierre Moscovici, celui-ci est « inédit » dans la mesure où il livre « une analyse holistique » de ce sujet.
Chantier transversal
Il est vrai que la haute juridiction financière, qui a choisi de s’intéresser à cette politique publique dans le cadre d’une initiative citoyenne, présente un décryptage fourni de l’accueil des enfants handicapés à l’école ordinaire, en en examinant tous les aspects : reconnaissance du handicap, conditions de scolarisation, formation des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), accessibilité des établissements scolaires, etc.
C'est donc à travers ce chantier transversal que les magistrats financiers conviennent que si, depuis la loi de 2005, « le système scolaire a su se transformer » pour accueillir les élèves handicapés, « le parcours des élèves reste complexe ».
État des lieux critique
Derrière cet euphémisme, c’est un état des lieux critique auquel se livre la Cour. Elle attribue en particulier les « faiblesses » de cette politique à « la coexistence de deux secteurs dont la coordination et les interactions ne sont pas satisfaisantes : le secteur éducatif et le secteur médico-social ».