En mai 2021, la Défenseure des droits publiait un rapport faisant état de graves manquements au respect des résidents en Ehpad. Un an plus tard, Claire Hédon revient à la charge, déplorant que l'essentiel de ses recommandations n'ont pas été prises en compte. Elle insiste notamment sur un ratio minimal d'encadrement des personnes âgées.
En mai 2021, alors que la crise Covid était loin d'être terminée, la Défenseure des droits montait au créneau pour dénoncer le non-respect des droits de circulation, de rencontre de proches dans de nombreux Ehpad. Des mois plus tard, la crise sanitaire s'est atténuée et pourtant, la situation reste préoccupante, alerte Claire Hédon, dans un rapport rendu public le 16 janvier.
281 nouvelles plaintes
Indéniablement, explique la Défenseure des droits, la prise de conscience des dysfonctionnements en Ehpad a progressé depuis le début de la crise sanitaire, à la faveur notamment de ses préconisations et du livre de Victor Castanet, Les Fossoyeurs , paru en janvier 2022.
Pour autant, le fonctionnement des institutions ne s'est que très faiblement amélioré, et Claire Hédon s'appuie, pour l'affirmer, sur le nombre important de réclamations reçues depuis mai 2021. Elles seraient au nombre de 281 et deux items se dégagent largement : « maltraitance par excès ou négligence » dans 43 % des cas et « limitation des visites » une fois sur trois. La liberté d'aller et venir est citée également par 12 % des plaignants.