Le rapport de Laurent Frémont a été remis, le 14 novembre, au gouvernement qui s'est engagé à instaurer dans la loi un droit "absolu" de visite en Ehpad, dans le cadre de la proposition de loi "bien vieillir", dont l'examen reprend la semaine prochaine à l'Assemblée nationale.
La mission Frémont sur le droit de visite en Ehpad a présenté une quinzaine de propositions visant à rétablir un « lien de confiance » entre les professionnels, les résidents et leurs proches, avec une proposition phare : celle d'instaurer un droit « absolu » de visite en Ehpad.
Son rapport a été remis, le 14 novembre, à la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, et la ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, qui se sont engagées à inscrire le droit de visite dans la loi dans le cadre de la proposition de loi « bien vieillir ».
Celle-ci sera de nouveau discutée à partir du 20 novembre à l'Assemblée nationale, sachant que le texte prévoyait déjà l'inscription de ce droit dans le code de l'action sociale et des familles.
« Traumatismes individuels et collectifs »
Un « Ehpad fermé » c'est une « prison pour celui qui y vit mais aussi pour les proches ». « Même en prison, on a le droit à une promenade par jour. Cette humanité minimum a été refusée à nos parents »... Autant de verbatims repris dans le rapport, qui rassemble de nombreux témoignages anonymisés.
À travers eux, le document recense « le désespoir, l'impuissance et la colère » des familles, face à l'interdiction des visites en Ehpad, à l'isolement et à la solitude, imposés aux résidents pendant la crise sanitaire.