La Haute autorité de santé a interrogé des Ehpad sur la façon dont ils recueillent l'avis des résidents sur leurs conditions de vie en établissement. L'exercice est loin d'être inutile, mais il suscite des interrogations sur la représentativité des opinions et sur la place de ceux qui s'expriment difficilement.
« C'est toujours les mêmes qui s'expriment ». « Beaucoup de questionnaires sont remplis par les familles et donc ne reflètent pas toujours la satisfaction du résident lui-même. » « Les résidents étant peu critiques sur les prestations offertes, cela peut donner l'impression d'un résultat ne nécessitant pas d'amélioration. »
Ces trois verbatims extraits de la synthèse de l'enquête de la Haute autorité de santé (HAS), publiée fin décembre, intitulée « Démarches de recueil de la satisfaction des personnes hébergées ou accueillies en Ehpad », traduisent bien le malaise qui entoure non pas les objectifs de cet exercice, mais ses modalités pratiques. Avec une question de fond : les avis récoltés sont-ils représentatifs de ce que pensent l'ensemble des résidents ?