« Tous les enfants ne peuvent pas être en milieu ordinaire ». La petite phrase du ministre de l'Éducation nationale a fait mouche dans le secteur du handicap.
Formulés le 8 novembre devant la commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat, ces propos sont en effet jugés « choquants » par dix associations nationales et locales (dont APF France handicap, Les Pep, la Fisaf, la Fnasph, Trisomie 21...).
« Si tout le monde s'accorde à dire que, dans l'état actuel, l'école est encore trop souvent dans l'incapacité de scolariser tous les jeunes, il ne saurait être question de s'en tenir à ce simple constat et de rejeter la faute sur les "besoins très spécifiques" que présenteraient certains élèves », avancent-elles.
Ainsi, Pap Ndiaye « serait plus inspiré de s'attaquer aux causes du retard (...) en matière d'accessibilité de notre école », poursuivent-elles, l'exhortant à « clarifier la direction et l'ambition qu'il entend donner » à sa politique en faveur des élèves handicapés.
Le ministre a d'ailleurs précisé qu'il « fallait réfléchir [à l'accueil des élèves handicapés] de manière structurelle » dans le cadre d'un « acte II » de l'école inclusive.
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